Un film sur les trames écologiques a été réalisé en juillet 2019 dans le cadre du Contrat Unique du Bassin de la Bourbre, en partenariat avec l’Agence régionale de biodiversité Île-de-France, l’Union Européenne et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse dans le cadre du Contrat Unique. Le Contrat Unique de la Bourbre (2018-2023) est piloté par le Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Bourbre (SMABB, autour de Bourgoin Jallieu, voir la carte des communes du bassin versant de la Bourbe).
Nature isère a voulu en parler dans cet article car ce film est pédagogique et explique bien l’intérêt des trames vertes, bleues, brunes et noires.
Ce petit film, nous présente de manière simple, par des dessins, comment l’urbanisation (tendance à la concentration de la population dans les villes) et les pratiques intensives consomment et fragmentent les milieux naturels.
Les espèces animales (chevreuils, chauves-souris, poissons, vers de terre, hérissons…) se retrouvent donc prisonnières et fragilisées car leur survie dépend d’un réseau continu de corridors et réservoirs de biodiversité (haies, chemins et bords de chemins, ripisylves, bandes enherbées le long des cours d’eau, îlots-refuges, mares permanentes ou temporaires, bosquets, mosaïque de structures paysagères variées).
De plus, il faut bien comprendre, que ces trames apportent aussi des bénéfices importants aux humains.
Le film détaille chaque trame :
-La trame verte
En milieu agricole (champs cultivés par exemple), les haies rendent de nombreux services : elles sont le lieu où se trouvent de nombreux animaux, elles limitent l’érosion (usure) des sols, elles protègent les cultures du vent, elles limitent la dissémination des pesticides, elles offrent du bois de chauffe local, …
Les forêts sont des puits de carbone et fournissent bien des services également : elles produisent du bois, sont appréciées pour la cueillette, les loisirs (marche, VTT, …).
En ville, la végétation améliore le cadre de vie des habitants, lutte contre l’effet « d’îlot de chaleur urbaine », rafraîchit la ville, réduit les pollutions et donc améliore notre santé,
-La trame bleue
Un cours d’eau naturel, connecté à des zones d’expansion de crues, réduit le risque d’inondation, il est le lieu de vie de nombreuses espèces animales et végétales, ses méandres et le boisement de ses berges améliorent la qualité de l’eau, il offre un endroit naturel propices aux loisirs (canoë, pêche, détente,…), à l’éducation et à l’observation. Les zones humides (rivières, mares, étangs, prairies humides, tourbières, forêts marécageuses, ruisseaux, roselières, …) sont aussi très utiles, elles absorbent l’excés d’eau en période de crue, constituent des réserves d’eau lors des sécheresses (comme des éponges), épurent l’eau grâce aux végétaux, réduisent l’effet de serre en piégeant du carbone dans les sols.
-La trame brune
Dans les zones urbanisées, la nature joue aussi un rôle essentiel : la pleine terre absorbe et filtre les eaux pluviales, elle permet la production de fruits et légumes.
-La trame noire
La pollution lumineuse nous affecte. L’alternance jour/nuit est essentielle au sommeil et à la santé des êtres vivants (dont l’homme) et permet d’observer le ciel étoilé.
Et de finir par cette phrase de Cristiana Pasca Palmer (secrétaire executive de la convention sur la diversité biologique) : « Une biodiversité saine est l’infrastructure essentielle qui soutient toutes formes de vie sur terre, y compris la vie humaine. »