L'accentuer alpin est un passereau plutôt corpulent et, quand on l'observe de près, relativement coloré. L'adulte a la tête grise marquée d'un œil rouge sombre et un bec dont la base jaune est bien visible. Sa gorge blanche est typiquement pointillée de noir et ses flancs sont striés de larges flammèches rousses à marron.
En Isère, la répartition est assez morcelée car l'espèce se trouve principalement sur les bordures des massifs montagneux. Le département accueillerait 100 à 1000 couples nicheurs. En hiver, il peut descendre dans les vallées selon l'enneigement et peut se retrouver ainsi en plein Grenoble.
L'accenteur alpin est typiquement un oiseau de haute montagne, présent à une altitude de 1 800 à 2 500 mètres d'altitude. Son habitat de prédilection est caractérisé par des pelouses rocheuses, des blocs d'éboulis et des moraines à proximité des névés et des glaciers.
Son régime alimentaire est largement insectivore à la belle saison. Il se nourrit également de toutes sortes d'invertébrés (vers de terre, araignées, mollusques…). Il devient granivore quand les proies se raréfient. En hiver, il s'approche ainsi des sites habités et il n'est pas rare de le voir déambuler sur les terrasses des stations de ski, au milieu des tables.
En hiver, l'accenteur alpin redescend vers des altitudes moindres ou même s'aventurer dans des secteurs de plaine présentant un habitat qui lui convient, se comportant ainsi comme un migrateur transhumant.
Cette espèce pratique la polyandrie, c'est-à-dire que les femelles cherchent à attirer le maximum de mâles. La nidification se déroule de mai à juillet dans une fente de rocher. La ponte est de 3-4 œufs couvés de 11 à 15 jours. Les oisillons sont nourris plus souvent par la femelle assistée d'un ou plusieurs mâles. Les oisillons quittent le nid dès l'âge de 14 à 16 jours mais la famille reste unie le plus longtemps possible, les jeunes vagabondant avec les adultes. En fin de saison, l'accenteur alpin peut ainsi former de grandes troupes d'individus d'âges différents.
Il est nécessaire de combler les lacunes sur les particularités de la biologie de la reproduction de cette espèce qui reste une des plus méconnues de France.
Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments ! Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.