L'accenteur mouchet est un passereau assez petit. Il évoque un moineau par son manteau brun chaud marqué de noir mais il s'en distingue par la finesse de son bec. Chez l'adulte, un gris cendre envahit la tête et la poitrine, tandis que le corps brun roux est finement strié de noir. Les pattes sont jaunâtres ou rougeâtres et la queue est entièrement brun sombre. Le juvénile arbore peu de gris et sa poitrine est rayée de brun.
Oiseau volontiers terrestre, il inspecte fréquemment le bas des buissons et des haies, dans une attitude donnant typiquement l'impression qu'il traîne par terre.
En Isère, sa répartition est principalement située dans les étages collinéens et montagnards et très ponctuellement en plaine. En hiver, par contre, il s'éparpille dans tout le département et fréquente alors tous les types de milieux et volontiers les jardins et les parcs.
L'accenteur mouchet est plutôt forestier, il atteint ses meilleurs densités en montagne dans les prébois, les lisières, les jeunes plantations de conifères, ou les trouées. Il apprécie les buissons, taillis et haies où il se glisse discrètement pour fabriquer son nid. En ville, il fréquente les parcs et les jardins.
L'accenteur mouchet est un oiseau discret, caché dans les fourrés, mais facilement observable quand il se déplace au sol à la recherche de sa nourriture : insectes et leurs larves. Quand les proies sont rares, il consomme des graines de plantes herbacées.
L'accenteur mouchet est un migrateur partiel. En France, il est très sédentaire et se déplace rarement à plus d'un kilomètre. Cependant, les individus d'Europe centrale et de Scandinavie hivernent chez nous d'octobre à avril.
En période de reproduction, la femelle couve 3 à 6 œufs bleu turquoise pendant 13 à 14 jours. Les jeunes quittent le nid 10 à 14 jours plus tard avant d'être parfaitement volants. Le couple mène généralement à terme deux nichées par saison en climat tempéré.
La migration postnuptiale démarre en septembre mais le pic se trouve en octobre. Les individus descendent alors des montagnes et se rapprochent des plaines.
L'espèce est très commune en France et ne nécessite pas de plan de conservation. Cependant, elle peut profiter des actions de protection pour d'autres espèces forestières. L'installation de mangeoires, bien qu'apportant une aide temporaire et substantielle aux oiseaux durant l'hiver, est à limiter aux périodes où la recherche de nourriture est très limitée (couche de neige, gel prolongé).
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