Le dessus des ailes du mâle est de couleur bleu clair-gris avec une frange bicolore : noire et blanche ; quant à la femelle, ses ailes sont bleues avec une suffusion noire sur sa périphérie. Le dessous de ses ailes est constellé de points noirs et sont présentes sur le bord des ailes postérieures des taches oranges, de tailles variables selon les individus.
Attention, en Isère, cette espèce peut être confondue avec Scolitantides orion - L'Azuré des Orpins. Néanmoins, les motifs alaires sont quelque peu différents et ils suffisent, avec un peu d'attention, pour différencier facilement ces deux espèces.
Cette espèce a vu son aire de répartition fortement régressé au cours du XXème et XXIème siècle. En Isère, elle a pratiquement disparu de l'étage collinéen et elle n’est connue plus que de la région Viennoise et des Chambarants. Ailleurs, elle est encore présente des bas monts des massifs montagneux jusqu’à 2200 mètres d'altitude.
L’espèce fréquente les prairies maigres et les pelouses rases, caillouteuses, sèches et ensoleillées. Les plantes hôtes de la chenille sont essentiellement des Thyms et tout particulièrement le Thym serpolet. Comme pour de nombreuses espèces d'Azuré la chenille possède sur son dos une « glande à nectar » ou glande de Newcomer qui lui permet d'amadouer des fourmis du genre Camponotus, Lasius ou Myrmica.
En Isère, le papillon vole de fin mars à fin août, en deux générations par an, la seconde n'étant que partielle. En altitude il n'a qu’une seule génération en juin-juillet. Le papillon passe l’hiver au stade de chenille ou de chrysalide.
Les plantes hôtes de cette espèce ont besoin de milieux peu végétalisés, le plus souvent avec des secteurs dénudés et un sol très pauvre en matières organiques. Ainsi, il est important de préserver ses milieux de l'enfrichement à l'aide de pâturage extensif et de débroussaillement manuel. Le pâturage ovin et caprin mixte extensif, est l'un des moyens de gestion les plus enclins à préserver les habitats de cette espèce.