Le canard colvert est le plus gros des canards de l’Ouest Paléarctique. A partir de la fin du printemps, les mâles ont un plumage très semblable à celui de la femelle, rendant la distinction des sexes plus difficile. Le plumage nuptial des mâles, apparaissant entre juillet et octobre, rend impossible la confusion des sexes. Les jeunes mâles acquièrent un plumage nuptial dès le premier hiver.
Le canard colvert est présent partout en plaine. Il pénètre dans les zones montagneuses le long des vallées. Avec l'altitude, l'espèce devient plus sporadique et se rencontre localement en Trièves, Oisans ou Belledonne.
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de canard colvert ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
Le canard colvert est fortement lié aux zones humides où il peut se reproduire dans n'importe quel point d'eau, même en zone urbaine. Il lui faut également des zones de gagnage en milieu ouvert (prairies, cultures, bandes enherbées, pelouses…) qu'il fréquente la nuit.
Le canard colvert est une espèce sédentaire en Isère. En hiver, par contre, tout un contingent d'oiseaux d'Europe du Nord et de l'Est passe la mauvaise saison dans nos contrées. Des rassemblements de plusieurs centaines d'individus se créent alors sur certains plans d'eau du département (retenues de barrage, étangs).
Le canard colvert a régulièrement besoin d’un accès à l’eau douce, et de zones non perturbées en particulier pendant la journée sur les couvert bas et peu étendu destiné à lui servir de retraite. Les mesures de gestion favorisant la production de graines dans les zones humides bénéficient évidemment à cette espèce pendant l’hivernage.
Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à proposer des compléments à l’auteur. Merci.