Le Courlis cendré est reconnaissable à son bec de 10 à 15 cm de long ! Son corps, lui, mesure entre 50 et 60 cm. Ailes ouvertes, son envergure est de 80 cm à 1 mètre. Cet oiseau a une couleur variable, généralement marron clair avec des raies noires sur tout le corps. Les jeunes sont plus clairs que les adultes. Lorsqu'il est en vol, une tache blanche en forme de V est visible sur le bas du dos du courlis cendré.
Le courlis cendré est un migrateur. Il est peu fréquent mais régulier en Isère. En période de reproduction, il s'installe dans les milieux herbacés, humides de préférence. Il occupe aussi des biotopes plus secs comme les prairies de fauche et les landes. Il est rarement présent au-delà de 500 m d'altitude.
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de courlis cendré ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
La plaine de Bièvre abrite les derniers couples nicheurs de courlis cendrés qui apprécient les prairies de fauche, mais aussi les zones herbacées de l'aéroport de Grenoble-Isère. L'espèce est néanmoins présente de façon plus disparate dans les secteurs de plaine du nord et de l'ouest du département et parfois observée en hivernage.
Le courlis cendré est un migrateur précoce observé dès le mois de février, avec des dates de retour de plus en plus avancées. Les chants et les manifestations territoriales sont rapidement observés et durent jusqu'à la fin de la saison de reproduction. La chute brutale des observations à partir de juin correspond à la dispersion des jeunes. Le passage automnal est peu marqué, mais la présence hivernale semble de plus en plus marquée et l'espèce peut être observée presque toute l'année en Isère.
Depuis les années 1960, l'espèce est en régression constante. Elle a disparu de l'Isle Crémieu et plus récemment de l'ouest du département. Le courlis cendré ne niche plus désormais que dans la plaine de Bièvre où les données de nidification certaine sont rarissimes. L'urbanisation des milieux favorables à sa nidification et l'intensification des pratiques agricoles avec la fauche précoce des prairies sont des facteurs essentiels de cette régression.