Espèce de petite taille, le Criquet des chaumes passe facilement inaperçu. Il possède une tête assez volumineuse par rapport à son corps qui mesure généralement moins de 15mm chez la femelle, moins de 10 chez les mâles. Sa coloration, allant du brun au gris, est très variable. Il est orné de taches noirâtres ou brun sombre de forme et de taille variables.
Il se reconnaît assez facilement grâce au dessin en forme de X présent sur les carènes de son pronotum. En Isère, l’Oedipode souffrée (Oedaleus decorus) porte ce genre de dessin, mais il est bien plus grand et possède des ailes colorées.
Il existe en France une espèce très proche cantonnée à la région méditerranéenne : le Criquet de Jago (Dociostaurus jagoi). Ce genre compte une troisième espèce en France, le Criquet marocain (Dociostaurus maroccanus), qui est plus grande. Cette dernière était connue en Isère au milieu du siècle dernier et n’a pas été revue depuis.
Cette espèce méridionale n’est actuellement connue que de l’extrême ouest du département, principalement le long de la vallée du Rhône où elle remonte jusqu’au sud de Vienne. Elle a également été notée plus au nord sur la commune de Courtenay ce qui laisse supposer une aire de répartition plus étendue.
Le Criquet des chaumes fréquente les milieux ouverts au couvert végétal peu important présentant des zones de sol nu. En moyenne vallée du Rhône, on le trouve sur les chemins de halage bordant le fleuve et ses canaux. Il fréquente également les pelouses sèches avec affleurements rocheux ainsi que les vignes.
Les adultes se rencontrent dès la fin juin et jusqu’en septembre.
Comme pour de nombreuses espèces d’orthoptères, les pelouses sèches sont un milieu important pour elle. En moyenne vallée du Rhône ce genre de milieu est fortement menacé par l’extension des vignes.
Cette espèce n’est pas protégée.
Classée en NT (quasi-menacée) sur la liste rouge de Rhône-Alpes, l’espèce est notée dans la catégorie AS-1 (espèce localisée, sans signe de déclin) de la liste d’alerte départementale.