Comme son nom l'indique, le mâle de la fauvette à tête noire possède une calotte noire contrastant avec le restant de son plumage gris cendré. La femelle et les jeunes individus se distinguent alors du mâle par la coloration rousse de leur calotte (quoiqu'un peu plus foncée chez les jeunes).
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La fauvette à tête noire est présente sur l'ensemble du département. Le nombre d'observations diminue tout de même au sein des plus hauts massifs du sud-est de l'Isère (Grandes rousses et Oisans), l'espèce devenant rare dès 1000 m d'altitude et disparaissant à partir de 1800 m. Les plus grands nombres d'observations ont lieu au niveau du Vercors, de l'Isle Crémieu et des vallées du Drac, du Grésivaudan et de l'Isère, à mettre en parallèle avec la pression d'observation : ce sont des hauts lieux de prospections naturalistes.
Espèce à préférence arboricole, la fauvette à tête noire recherche de zones de transitions présentant à la fois des essences ligneuses qui lui serviront de postes de chant et à la fois une strate buissonnante et arbustive qui lui servira tant de zone de chasse que de camouflage pour établir son nid. Elle se nourrit principalement d'insectes, d'araignées, de larves, de gastéropodes et plus occasionnellement de lombrics. S'ajoute à cela, à certaines périodes de l'année, la consommation de nectar, baies, graines et petits fruits.
La fauvette à tête noire est une espèce migratrice partielle : certains individus sont migrateurs pendant que d'autres restent présents à l'année en Isère. Les migrations prénuptiales ont lieu dès le mois de mars et se terminent vers le mois de mai. La construction du nid a alors principalement lieu entre les mois d'avril et de juin. La dispersion des jeunes se fait ensuite dès le mois de juillet, pendant que la migration post-nuptiale s'étale entre les mois de septembre et de novembre.
La fauvette à tête noire se nourrissant de baies en été et à l'automne, il est conseillé de préserver ou de planter des essences locales d'arbustes feuillus à baies au sein des parcs et des jardins. La préservation du lierre poussant le long des troncs d'arbres est également importante, l'espèce convoitant souvent ce type d'abris pour la construction de son nid. Il n'est pas nécessaire de poser des nichoirs, la fauvette à tête noire n'utilisant pas ce type de support pour nicher.