La grenouille de Lessona est la plus petite des grenouilles vertes d'Europe (maximum 8 centimètres de long) avec des membres postérieurs assez courts dont la face intérieure des cuisses et l'aine sont typiquement tachées de jaune. Le mâle nuptial présente souvent une coloration jaune sur l'avant du corps.
La détermination des différentes grenouilles « vertes » (grenouille de Lessona, grenouille rieuse et grenouille commune) est particulièrement ardue, voire impossible dans certains cas. Elle repose sur des critères subtiles qui nécessite souvent la manipulation de l'individu. Le chant peut alors aider. Celui de la grenouille de Lessona est assez homogène et ressemble à un grésillement soutenu lancé par vagues successives. Ses sacs vocaux sont blanc pur une fois gonflés et paraissent gris clair ou rosâtres au repos.
En Isère, la grenouille de Lessona est principalement présente dans les zones de marais, notamment de l'Isle Crémieu mais aussi ponctuellement du Chambaran et de la Réserve du Grand-Lemps. Du fait de la difficulté de son identification, sa répartition précise n'est pas connue.
Cette espèce est fréquente des plaines et ne dépasse rarement 500 mètres d'altitude. Elle s'installe dans des habitats aquatiques généralement peu profonds avec une grande densité de végétation aquatique (tourbières, bordures d'étangs et de mares, bras-morts…). Elle évite les grands lacs et les rivières. Ses habitats terrestres sont des prairies et des boisements de préférence feuillus et quelquefois mixtes.
La longévité de la grenouille de Lessona est de 12 ans mais peu d'individus dépassent 4 ans. La maturité sexuelle est souvent acquise vers la fin du second été, si bien que la reproduction commence à 2 ou 3 ans. Les adultes sont fidèles à leur zone de naissance pour se reproduire. Une femelle pond 800 à 2 000 œufs par an.
La période d'activité de cette espèce débute en mars mais sa migration prénuptiale ne débute que fin avril. Un adulte peut franchir en une nuit une distance de 400 mètres. La ponte se déroule majoritairement durant la seconde quinzaine du mois de mai. Les têtards sont encore visibles jusqu'à la fin de l'été.
Travailler sur la préservation des zones humides de plaine et limiter la destruction de son habitat sont autant de bonnes mesures favorables à la préservation de cette espèce.
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