Le milan royal est une grande espèce de rapace très élégante et colorée. En vol, il est reconnaissable grâce à la forte échancrure de sa queue rousse ainsi que par les deux taches blanches sous les ailes qui contrastent fortement avec le reste de son plumage et permettent ainsi de le distinguer du milan noir, espèce voisine beaucoup plus commune en Isère. Il est identifiable à sa robe brune sur le dessus et marron clair sur le dessous, et à sa tête gris pâle.
Le milan royal est un nicheur très rare en Isère, ayant disparu comme nicheur dans des secteurs favorables du Trièves et, plus récemment, du Vercors. Néanmoins, l'espèce est bien visible en période de migration et en sur la majorité du territoire, notamment en plaine de Bièvre et dans le bas Dauphiné où il chasse les campagnols dans les cultures.
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de milan royal ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
Le milan royal a une alimentation éclectique : du petit rongeur qu'il chasse au cadavre d'ongulé qu'il consomme en tant que charognard ; il fréquente aussi les décharges, notamment en hiver. Rapace vivant en milieu ouvert, il se raréfie avec l'altitude. En Isère, c'est aux cours de ses migrations et des déplacements des juvéniles après l'envol que le milan royal est observé en Isère.
Le milan royal est un oiseau migrateur. Le passage printanier s'échelonne du mois de février jusqu'en mai et, à l'automne la migration se déroule entre fin septembre et novembre. Certains individus passent l'hiver entier en Isère.
Le milan royal est principalement victime de l'intensification de l'agriculture et de l'utilisation de produits pesticides qui contaminent les campagnols dont il se nourrit. Sa conservation passe donc avant tout par la limitation d'utilisation de produits phytosanitaires et par la conversion des pratiques culturales actuelles vers une gestion plus extensive. La protection des lignes électriques, qui constituent une source de mortalité non négligeable pour ces grands rapaces, peut également constituer une action efficace pour la conservation de l'espèce.