Comme son nom l'indique, le petit rhinolophe est une chauve-souris de petite taille, d'environ 4 centimètres (pour un poids de 4 à 9 g). Outre sa taille, seul un examen méticuleux de détails de la face permet d'identifier cette espèce d'autres espèces proches.
En Isère, le petit rhinolophe est très localisé. Il fréquente essentiellement les secteurs calcaires des Préalpes (Chartreuse, Vercors) et de l'Isle Crémieu. Il a été trouvé ponctuellement en Chambaran et en moyenne vallée du Rhône.
Les détecteurs à ultrasons ont permis d'accroître les connaissances sur sa répartition en Isère.
Le petit rhinolophe apprécie les cavités pour hiverner ou se reproduire. Dans notre département, le milieu bâti constitue aussi pour cette espèce des gîtes particulièrement prisés pour estiver ou se reproduire.
Il recherche les paysages semi-ouverts où alternent bocage et forêts avec des corridors boisés. Ses terrains de chasse préférentiels se composent des linéaires arborés de type haies ou lisière forestière avec une strate buissonnante bordant des friches ou des prairies dans des secteurs de faible altitude et faiblement anthropisés. Les éclairages publics ont un effet répulsif sur ce rhinolophe.
Cette chauve-souris utilise les haies et les lisières pour se déplacer. Elle est ainsi très vulnérable aux modifications paysageres. C'est une espèce qui n'effectue pas de grands déplacements (en général moins de 5 km entre son gîte et ses terrains de chasse ou entre ses quartiers d'été et d'hiver.
Espèce sédentaire, le petit rhinolophe est visible toute l'année en Isère. Eté comme hiver, c'est dans les cavités souterraines qu'il est le plus fréquemment rencontré, plus rarement dans des bâtiments.
Les naissances ont lieu en juin et les envols des jeunes se poursuivent jusqu'en août.
Les mesures de gestion favorables au petit rhinolophe doivent tendre à la préservation d'un milieu bocager varié assurant la présence d'insectes. Pour être efficaces ces mesures doivent être cohérentes et complémentaires : pâturage extensif, fauche tardive, maintien du bois mort dans les secteurs boisés, plantation et entretien de haies associant les strates buissonnante et arbustive, bandes enherbées, limitation des pesticides.
En plus des actions visant ses milieux de vie, la sensibilisation des propriétaires ou gestionnaires de bâtiments accueillant des rhinolophes est indispensable pour une meilleure appropriation des enjeux de conservation. D'autant plus que l'espèce est fidèle à ses gîtes d'une année sur l'autre, d'où l'importance de leur entretien.
La création ou l'amélioration des gîtes en créant une ouverture de 40 cm de large sur 15 cm de hauteur minimum (accès à des combles, porte d'une grange non utilisée, etc.) est relativement simple à mettre en œuvre. Et pour éviter tout intoxication, il est nécessaire de limiter l'utilisation des produits d'entretien de charpentes. L'injection dans le bois est moins nocive que la pulvérisation en surface.
Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n'hésitez pas à en proposer vous-même des compléments ! Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.