Le mâle est de couleur rouge tandis que la femelle est brun-ocre. L’abdomen est aplati dorso-ventralement et présente des petits triangles noirs, visibles en regardant par le dessus. Les pattes sont noires.
Le Sympétrum déprimé est présent en Eurasie, plutôt méridionale. L’espèce est observée de façon éparpillée et irrégulière en Isère. Elle semble avoir disparu du Massif de Bonnevaux qui était un de ses anciens fiefs, du fait de changement de mode gestion hydraulique et piscicole des étangs. Elle est à rechercher dans les plaines jusqu’à 600 mètre d’altitude, sur les fossés et les étangs temporairement en eau l’été.
Cette libellule a besoin d’eau au printemps et en été pour se reproduire. Elle pond au milieu de carex – aussi connues sous le nom de laîches – ou de roseaux inondés. Un assèchement de cet habitat en automne ou en hiver ne lui pose pas de problème et semble au contraire stimuler le cycle de vie de l’espèce. En effet, l’assèchement temporaire limite la concurrence et la prédation des poissons, tout en étant favorable aux proies du Sympetrum depressiusculum, les micro-crustacés.
Les œufs pondus en été n’éclosent qu’au printemps suivant. Le développement des larves est rapide : il se fait en 3 mois environ. L’adulte vole de juin à mi-octobre.
Le Sympétrum déprimé est actuellement en déclin en Europe du fait de la raréfaction de ses habitats (habitats temporaires). Pour aider au maintien de cette espèce, conserver ou créer des points d’eau favorables à sa reproduction en été, tels que des mares ou des étangs.
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