Il s’agit en Isère de la seule espèce de libellule de la famille des Libellulidés qui montre des marques alaires partageant et ornant les quatre ailes. Aucun autre Anisoptère du département ne possède de coloration aussi marquée sur les ailes.
La carrière de cette espèce commence de bonne heure dans le département car elle se trouve illustrée de Grenoble dans un ouvrage des années 1930. On a depuis revu le Sympetrum piémontais à quelques rares reprises dans les plaines avec une légère tendance à la répétition sur le secteur du Drac Aval, Plaine de Reymure ou Chasse Barbier. A croire qu’il s’y cache une petite population discrète qui reste à découvrir. C’est en 2018 qu’on a rapporté une petite population présente dans le secteur de Bourg-d’Oisans, un véritable scoop ! C’est une affaire à suivre.
La répartition de cette espèce est très étendue puisqu’elle va depuis l’Espagne au Japon, en passant par la France, l’Europe et l’Asie centrale. En France de grosses populations existent très localement comme sur le secteur du Rhône durancien ou des Gorges de la Loire. Les populations connues sont faibles ailleurs.
L’habitat en Isère doit concerner des secteurs annexes aux eaux courantes notamment avec présence de Typha minima, à l’image de ce qu’on rencontre sur le cours de la Durance dans les Hautes-Alpes.
La phénologie de l’espèce pour l’Isère n’a pas lieu d’être décrite car les observations restent trop ponctuelles. Dans la Drôme voisine l’espèce vole de juillet à septembre en général.
Il convient d’identifier et de prospecter les annexes alluviales des rares stations à Typha minima du département de l’Isère pour rechercher en priorité les éventuelles - petites - populations du Sympetrum piémontais.