Le vanneau huppé doit son nom à la longue huppe qu'il possède sur la tête. Il est également reconnaissable à son plumage vert métallique sur le dos, son ventre totalement blanc et coupé par un poitrail noir. En période nuptiale, les reflets métalliques du plumage du mâle sont accentués ainsi que la couleur rougeâtre de ses pattes. Le vanneau huppé se déplace en groupe d'individus plus ou moins importants, notamment en hiver où plusieurs centaines d'individus peuvent se réunir sur la même parcelle agricole.
Les données se répartissent essentiellement en plaine. On observe ainsi les plus fortes concentrations d'individus en plaine de Bièvre et en bas Dauphiné. Ailleurs, les observations sont plus sporadiques et concernent des individus en migration.
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de vanneau huppé ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
Le vanneau huppé affectionne les milieux humides plats et ouverts à faible recouvrement de végétation. On le retrouve ainsi principalement sur les zones herbacées fraîches ou humides, les zones pâturées, les rives boueuses des étangs, les cultures fraîchement retournées, etc. Il se nourrit essentiellement d’invertébrés tels que les larves d’insectes, les lombrics...
Le pic de migration se situe début mars, période où il est le plus observé dans le département. Après la nidification, les oiseaux se dispersent pour muer ce qui explique que le nombre d'observations chute. Lors du passage d'automne, l'espèce peut à nouveau être contactée, dès le mois de juillet. Certains individus hivernent également en Isère ce qui rend cette espèce visible toute l'année dans le département.
L'intensification de l'agriculture, l'atterrissement des marais, ainsi que le dérangement des sites de ponte, sont autant de pressions que subissent les populations de vanneaux huppés. La préservation de cette espèce doit donc passer par de meilleures pratiques culturales (limitation de l'utilisation de produits phytosanitaires et d'engrais, mise en place de fauches tardives et de bandes refuges, maintien des points d'eaux temporaires au sein des champs et de leurs bordures, etc.). Les zones de nidification doivent également davantage être préservées, notamment par une meilleure sensibilisation des usagers et du grand public.