La vipère aspic est un serpent trapu, dépassant rarement 70 cm. La tête recouverte de nombreuses petites écailles et la pupille verticale la différencient des couleuvres françaises. Les motifs dorsaux ainsi que la coloration sont extrêmement variables d'un individu à l'autre et ne peuvent constituer un critère d'identification fiable car certaines couleuvres peuvent présenter des livrées ressemblantes.
Bien qu'assez peu observée, la vipère aspic semble présente dans la majorité du département, mais principale en moyenne montagne où elle profite des versants exposés. Elle se raréfie beaucoup dans les zones de plaines et dans les secteurs périurbains. On la retrouve à des altitudes très variables s'étalant de 200 à 2500 mètres.
La vipère aspic est un serpent vivipare. Son cycle reproducteur s'étend sur une période de 2 à 4 ans (en montagne). Elle occupe de nombreux milieux, tant en plaine que sur les reliefs. En montagne, elle fréquente la plupart des secteurs pouvant lui procurer un abri (buis, éboulis, rochers, murs en pierre, ruines...). Sur les secteurs prairiaux de montagne, elle peut aussi se rencontrer au pied d'arbustes et buissons isolés qui lui servent d'abris. Dans les alpages du Vercors, elle s'abrite dans les genévriers nains. En plaine, c'est une espèce qui apprécie fortement les lisières forestières et les milieux bocagers. Dans le secteur du Chambaran, elle est présente au niveau des haies de ronciers et genêts.
La vipère aspic hiberne durant les mois les plus froids. C'est toutefois l'un des serpents dont la période d'activité est la plus étendue. Elle ne semble cependant vraiment active que de mars à octobre. Le pic des observations se situe entre les mois d'avril et de septembre et, contrairement à ce qui est généralement noté chez les autres serpents, de nombreuses observations ont aussi lieu en période estivale, lié aux nombreuses observations en montagne. La période de gestation varie en fonction de la température (2 mois à 4 mois et demi). Les mises bas s'effectuent de mi-août à fin octobre. Les observations de juvéniles sont réalisées majoritairement aux mois d'août et de septembre. Les observations printanières d'avril correspondent plutôt aux sorties d'hibernation des juvéniles de l'automne précédent.
La protection de la vipère aspic passe essentiellement par la préservation de ses habitats, notamment en plaine où les remembrements parcellaires lui sont particulièrement néfastes. Cette espèce souffre également d'une méconnaissance et de rumeurs populaires erronées et amplifiées particulièrement néfastes à son encontre.
Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments !
Une partie des éléments de cette fiche provient de l'atlas des amphibiens et reptiles de Rhône-Alpes réalisé par le Groupe herpétologique Rhône-Alpes et la LPO Rhône-Alpes.
Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.
Commentaires
Une petite vidéo sur ...
... cette petite vipère aspic dans le Parc naturel régional du Vercors: http://vercorstv.wmaker.tv/La-Vipere-Aspic_v15.html.