La Revue naturaliste 2017 de Lo Parvi est disponible !

Portrait de Lo Parvi

Dolomedes Fimbriatus - G.Delcourt, nature isere

Une revue naturaliste consacrée à l’Isle Crémieu, voilà qui n’est pas banal en 2017. Pour ceux qui n’avaient pas vu, qui n’avaient rien vu, c’est l’occasion rêvée, d’un passage en revue. Et nous allons en voir ! Voir ce qui par habitude, par routine, par "prévision", reste invisible. Et puis par l’oeil magique de la camera obscura de Denis Palanque, voir des paysages, des brumes, le bain de soleil d’un Grèbe castagneux, des ombres sur l’étang de Marseroud, la parade des Bel-argus.  Dans cet univers, ce microcosmos, il faut des yeux acérés et parfois une binoculaire pour s’y retrouver, chez les habitantes des cladiaies (Ha, étrangeté des noms) que certains ne verront que comme des ‘araignées’.  Après, il ne faut pas craindre l’impopularité ; quand on a le "like" facile, ça craint ! Tel était, jusqu’à aujourd’hui, le sort rebutant des Characées. C’est à cela qu’on voit le sérieux d’une revue ; s’intéresser à l’obscur, au délaissé, au quasi invisible, au presque indéterminable.  L’empire des milieux a exercé sa redoutable séduction sur Alexandre Gauthier qui s’est aventuré dans la zone humide de Pételin durant quarante jours : sources pétrifiantes, tourbières basses, fourrés de saules ; profusion d’espèces patrimoniales et statutaires, rien ne lui fut épargné, rien n’a manqué à son initiation aux joies de l’inventaire ; et il nous met sous les yeux les résultats de ce travail au long cours. Et toujours pour affi ner le regard, pour sortir des généralités, qui font qu’un papillon n’est qu’un papillon, on trouvera une clé de détermination des Rhopalocères. Voici ce qu’on risque à lire cette revue, ne pas en croire ses yeux, basculer dans un pays plus merveilleux que celui d’Alice, et encore, il ne s’agit que de l’Isle Crémieu.

Marc Bourrely