C’est une sauterelle de taille moyenne et de coloration principalement verte.
Sa silhouette ventrue est caractéristique des barbitistes.
Les tegmina sont courts, l’espèce est incapable de voler.
Une ligne blanche part de l’arrière de l’œil jusqu’à la base des élytres, elle est plus ou moins surlignée de rouge.
On la distingue également des autres espèces de barbitistes grâce aux cerques du mâle qui sont moins courbes et l’ovipositeur de la femelle qui présente de petites « dents » à son extrémité.
Cette espèce est très discrète, son mimétisme et sa stridulation à peine audible la rendent difficilement détectable. De plus, c’est au printemps qu’elle est la plus abondante, époque à laquelle les orthoptéristes prospectent moins qu’en été. Pour ces raisons, l’espèce est longtemps passée inaperçue dans de nombreuses régions et on l’a longtemps crue cantonnée au sud de la France. Récemment, grâce à la démocratisation des détecteurs à ultrasons et à l’engouement croissant des naturalistes pour les orthoptères, l’espèce a finalement été notée dans plus d’une quarantaine de départements. Elle n’a été découverte en Isère qu’en 2012 où peu de stations sont actuellement connues.
Le Barbitiste des Pyrénées a besoin de hautes herbes et de buissons. Il fréquente donc les lisières, les haies et les friches. L’espèce est principalement nocturne et reste immobile la journée, le plus souvent perchée dans un buisson où sa coloration le rend quasiment invisible.
C’est une espèce précoce (pour un orthoptère) dont les adultes apparaissent dès le mois de mai et peuvent se rencontrer jusqu’en septembre. A partir du mois d’août cependant, ils sont déjà bien moins nombreux.
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Cette espèce n’est pas protégée.
Les connaissances sur sa répartition en Isère sont encore insuffisantes pour s’avancer sur son statut, de plus amples prospections ciblées sur cette espèce sont nécessaires.