Chevreuil européen - Capreolus capreolus

Portrait de nature isère

Animal emblématique de nos forêts et de nos paysages bocagers, le chevreuil européen est l'espèce de cervidé à la fois la plus petite et la plus commune de France. Même s'il demeure discret et très farouche, il n'est pas rare de l'observer à la lisière d'une forêt ou le long d'une haie bordant un champ.
Chevreuil © Jérôme Carlin
Comment identifier cette espèce ?

La robe du chevreuil européen est de couleur rousse à fauve durant toute la période estivale, puis vire au gris à l'arrivée de l'hiver. Une tache blanche est bien visible sur l'arrière-train de chaque individu. Les mâles possèdent des bois de 20 à 25 centimètres de long pendant que les femelles en sont dénuées.

Répartition de l’espèce en Isère

Le chevreuil européen est présent et répandu sur l’intégralité du département. Le nombre d'observations semble cependant plus élevé en Chartreuse et dans le sud Isère (Vercors, vallée du Drac, Taillefer et Trièves).

Écologie locale

Le chevreuil privilégie les milieux forestiers, mais se retrouve également dans les zones montagneuses, ainsi qu'au sein des cultures bocagères et zones arborées de plaine. Il se nourrit en majorité de plantes arbustives et de fruits, mais également de feuilles, de rameaux et de jeunes pousses d'espèces ligneuses. Les plantes herbacées, bien que faisant partie intégrale de son régime alimentaire, ne constituent qu'une source d'alimentation secondaire. Dans les zones cultivées, le chevreuil peut également se nourrir de plantations telles que la luzerne ou le colza.

Phénologie – variations liées aux saisons

Le chevreuil mâle adopte un comportement territorial sur toute la période printanière et estivale (soit du mois de mars à la fin du mois d'août). Il perd ses bois entre les mois d'octobre et de décembre. La mise bas de la femelle a généralement lieu aux mois de mai ou de juin.

Actions favorables à l’espèce

La préservation de l'espèce passe avant tout par la conservation de son habitat via des pratiques sylvicoles adaptées. Ces dernières doivent privilégier la régénération forestière naturelle ainsi que les zones de lisière et aménagements tels que les clairières, les prébois en montagne, les techniques de taillis, etc.

Les risques de mortalité routière sont également élevés. Il est donc important d'identifier au maximum les points de conflits ainsi que les axes de déplacement privilégiés par le chevreuil, puis d'installer des passages à grande faune aux endroits les plus stratégiques.