Perdrix bartavelle - Alectoris graeca

Portrait de LPO Isère

Espèce inféodée aux zones montagneuses, la perdrix bartavelle fait partie des espèces galliformes (telles que le tétras lyre, le lagopède alpin, la gélinotte des bois...) que l'on peut rencontrer dans l'ensemble des massifs montagneux du département, excepté en Chartreuse.
Perdrix bartavelle Par FokusNatur — Travail personnel, CC BY-SA 3.0
Comment identifier cette espèce ?

La perdrix bartavelle possède un plumage gris cendré de la calotte jusqu'au dos ainsi que sur la poitrine. Son ventre est, quant à lui, de couleur roux-orangé pendant que ses flancs sont rayés de blanc, de roux, de noir et de crème. Elle est facilement reconnaissable à son bec, ses pattes et son cercle orbitaire rouges, ainsi qu'à son large collier noir qui encadre la zone entièrement blanche de sa gorge et du haut de sa poitrine (trait qui la différencie d'ailleurs de sa cousine, la perdrix rouge).

Répartition de l’espèce en Isère

La perdrix bartavelle est présente, mais en faible nombre, au sein de l'ensemble des massifs montagneux de l'Isère, à l'exception de la Chartreuse, du nord du Vercors et de l'Ouest du Taillefer. On peut l'observer de la limite des arbres à l'étage alpin en été, parfois nettement en dessous en hiver.

Écologie locale

L'espèce préfère les versants secs et chauds sans arbres. Elle apprécie les pierriers et les pentes raides avec des graminées ainsi que les arrêtes. Son régime alimentaire est essentiellement végétarien à l'exception de la période d'élevage des jeunes où elle chasse également des invertébrés.

Phénologie – variations liées aux saisons

L'espèce ne présente pas les mêmes adaptations au froid que les autres galliformes de montagne et descend en hiver parfois jusqu'en dessous de 1000 m où elle peut alors s'approcher des zones cultivées afin de trouver de la nourriture. La période de reproduction commence en avril-mai. Les premières éclosions ont lieu fin juin.

Actions favorables à l’espèce

La perdrix bartavelle convoitant les espaces ouverts, le maintien des activités agro-pastorales de montagne constitue une action efficace et pertinente à mettre en œuvre. Ces dernières empêchent en effet l'envahissement des zones ouvertes par les espèces ligneuses et donc la fermeture des milieux favorables au développement de l'espèce. Le meilleur encadrement des activités touristiques et sportives (via, par exemple, l'adoption de mesures réglementaires) représente également un axe à développer, l'espèce étant particulièrement sensible au dérangement (notamment en période de nidification et d'hivernage).