Ragondin - Myocastor coypus

Portrait de nature isère

Originaire d'Amérique du Sud, le ragondin, espèce typique des milieux aquatiques, a été introduit en France au cours du 19ème siècle. Ne subissant que très peu de prédation, l'espèce s'est développée et ses populations ont très rapidement atteint des densités importantes. Il est dorénavant bien présent en Isère.
Ragondin © Jérôme Carlin
Comment identifier cette espèce ?

Le ragondin est un très gros rongeur semi-aquatique de grosse taille (environ 40 à 60 cm) à l'allure assez trapue et ronde. La couleur de sa fourrure va du brun au jaune-brun. On le reconnaît facilement à ses longues incisives orangées, sa longue et épaisse queue peu poilue et ronde, ses pattes postérieures palmées et ses longues moustaches blanches.

Répartition de l’espèce en Isère

Espèce de basse altitude, le ragondin déserte totalement le sud du département, les observations étant rares à quasi inexistantes au sud de l'agglomération grenobloise. On observe, à l'inverse, les plus fortes densités dans le Grésivaudan, la basse vallée de l'Isère ainsi que dans le nord du département (Isle Crémieu et Est lyonnais).

Écologie locale

Le ragondin convoite les eaux à faible courant (rivières calmes), voire stagnantes (marais, lagunes, étangs...). Il apprécie notamment les berges fortement végétalisées au sein desquelles il pourra creuser des terriers aux entrées submergées ou situées à la lisière de l'eau. Espèce strictement herbivore, le ragondin se nourrit essentiellement de plantes graminées (feuilles, fleurs et graines), de racines ou de plantes aquatiques. Lorsque des cours d'eau ou canaux de drainage traversent des cultures, le ragondin peut également se nourrir des plantations agricoles.

Phénologie – variations liées aux saisons

Le ragondin est une espèce sédentaire. Il peut se reproduire à toute période de l'année, bien que les femelles ne puissent mettre bas que tous les 4 à 5 mois. La période de gestation dure un peu plus de 130 jours.

Actions favorables à l’espèce

Le ragondin est une espèce exotique envahissante. La mise en place d'actions favorables à ce dernier ne serait donc pas forcément bénéfique pour la biodiversité locale.