Rousserolle effarvatte - Acrocephalus scirpaceus

Portrait de LPO Isère

La rousserolle effarvatte est la plus commune des « fauvettes aquatiques » de la région, lesquelles se reconnaissent à leur profil un peu anguleux et leur queue arrondie à l'extrémité. Mais les voir n'est pas aisée : elles passent leur vie discrète à l'abri des roseaux !
Rousserolle effarvatte. © Sylvain Chapuis
Comment identifier cette espèce ?

La rousserolle effarvatte mesure 13 centimètres pour 19 centimètres d'envergure. D'aspect uniformément brun fauve, l'adulte présente toutefois des teintes plus soutenues sur les parties supérieures. Une nette nuance rousse est visible sur le bas du dos, le croupion et sous la queue. Le court sourcil crème roussâtre, net en avant de l’œil, ne se poursuit pas en arrière ou alors de façon indistincte. La gorge est blanche, caractère qui apparaît bien lorsque le mâle chante. Le juvénile a un plumage nettement plus roux que celui de l'adulte et des pattes plus grises.

Répartition de l’espèce en Isère

L'espèce est principalement présente dans la moitié nord de l'Isère dans les zones d'étangs de plaine, notamment dans l'Isle Crémieu. On la rencontre jusqu'à une altitude maximale de 860 mètres dans les marais de Matheysine.

Écologie locale

La rousserolle effarvatte fréquente les zones de plaine ponctuées d'étangs, de lacs et de marais. Elle demeure avant tout l'habitante des belles roselières à phragmites mais aussi à scirpes ou à typhas. Les roseaux forment des massifs denses dans lesquels les grands animaux pénètrent difficilement, ce qui assurent une protection contre de nombreux prédateurs.

Cette espèce se nourrit notamment d'insectes ainsi que des araignées. En migration, elle consomme occasionnellement des baies.

Phénologie – variations liées aux saisons

En période de reproduction, les femelles pondent 4 à 5 œufs au mois de juin qui écloront 11 à 12 jours plus tard. La plus part des envols ont lieu entre la mi-juin et la mi-juillet. Les plus tardifs semblent résulter d'une seconde nichée.

La rousserolle effarvatte est une grande migratrice qui va passer l'hiver en Afrique, au sud du Sahara. Elle entame sa migration à la fin août ou début septembre. Ce trajet leur prend environ deux mois. Elles reviennent en Europe dès la mi-avril.

Actions favorables à l’espèce

Le maintien durable des populations de rousserolles effarvattes suppose avant tout une préservation des zones humides, particulièrement les roselières, indispensables à sa nidification et à ses migrations. Il est nécessaire de limiter les pratiques d'entretien intensives (curage d'étang, brûlis de roselière, faucardage).

Commentaire de l'auteur

Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments ! Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.