Sérotine de Nilsson - Eptesicus nilssonii

Portrait de LPO Isère

La sérotine de Nilsson est un animal encore assez méconnu. Les trois-quarts des gîtes hivernaux observés en Rhône-Alpes se situent en Chartreuse. Ils sont connus depuis peu de temps et, étant utilisés ponctuellement, ne permettent pas d’avoir une idée des effectifs et de l'évolution des populations de l'espèce.
Sérotine de Nilsson Par Mnolf — Photo taken in Rum, Tirol, Austria, CC BY-SA 3.0
Comment identifier cette espèce ?

Le pelage de la sérotine de Nilsson est brun sombre sur le dessus du corps et présente des mèches un peu plus claires, tirant sur le doré au niveau du haut du dos. Le dessous de son corps est d'un brun beaucoup plus clair. Ses ailes et sa tête sont entièrement noires.

Répartition de l’espèce en Isère

Les connaissances iséroises sur cette espèce sont lacunaires. La sérotine de Nilsson est une espèce affectionnant les milieux montagnards. Ainsi, elle est présente sur l’ensemble des massifs isérois (Préalpes et Alpes). Le développement des prospections acoustiques en montagne devrait permettre d’affiner les connaissances sur sa répartition.

Écologie locale

La sérotine de Nilsson est exclusivement insectivore. En se référant aux données des régions voisines, il apparaît que son choix de gîtes se porte sur les bâtiments en été et sur les cavités souterraines pour passer l’hiver. Elle chasse des invertébrés dans les prairies d’altitude en particulier dans les pâturages bovins.

Phénologie – variations liées aux saisons

Quasiment la totalité des observations est faite en été par détection acoustique. Au printemps, la sérotine de Nilsson semble évoluer plus bas en altitude qu’en été.

Actions favorables à l’espèce

Les sérotines chassant souvent autour des lampadaires, il est important de privilégier les éclairages au sodium dans les endroits convoités par l'espèce. La lumière orangée de ces derniers est en effet beaucoup moins attractives pour les insectes. Il est également important de maintenir une certaine diversité d'insectes au sein des pâturages bovins, notamment via la mise en place de techniques d'agriculture extensive.