Tarier des prés - Saxicola rubetra

Portrait de LPO Isère

La relative stabilité de la répartition du tarier des prés cache en fait une chute locale des effectifs, constatée depuis les années 1970 en plaine de Bièvre, et plus récemment dans le Trièves. Cette forte diminution est due à la régression des prairies de fauche et à l'intensification de leur pratique de gestion.
Tarier des prés © Kévin Marie-Louise-Henriette.
Comment identifier cette espèce ?

Le tarier des prés ressemble, à première vue, à son cousin le tarier pâtre. Il se distingue néanmoins de ce dernier par une moustache et un très net sourcil blanc qui confèrent à sa tête un aspect bariolé. Le dessous de son corps est de couleur crème tirant vers l'orangé au niveau de sa poitrine et de sa gorge.

Répartition de l’espèce en Isère

Le tarier des prés est une espèce migratrice dont la répartition iséroise révèle une disparité entre les zones de plaine où elle est généralement observée en migration et les zones de montagne où elle niche dans des milieux herbeux jusqu'à 2000 m d'altitude.

Écologie locale

Le tarier des prés est une espèce caractéristique des prairies de fauche et des landes marécageuses. Il apprécie également les talus enherbés et les bordures de chemin. En montagne, il s'installe dans la végétation dense au-dessus de la limite des arbres et dans les pâturages clairsemés de buissons.

Phénologie – variations liées aux saisons

Le pic de migration prénuptiale commence en avril et il apparaît plus nettement début mai. À basse altitude, le passage des migrateurs peut se poursuivre jusqu'à fin mai, ce qui peut entraîner une confusion avec les nicheurs précoces. Le nombre de données relativement élevé jusqu'en début juillet correspond aux observations des populations nicheuses en altitude. Un second pic moins important en septembre correspond à la migration post-nuptiale.

Actions favorables à l’espèce

La conservation de l'espèce en Isère dépend du maintien des espaces agricoles traditionnels en moyenne montagne et de la mise en place de mesures agro-environnementales en plaine (retard de fauche, conservation de bandes refuges, recréation de couverts herbacés, limitation voire arrêt de l'emploi de pesticides, etc.).