Caloptéryx hémorroïdal - Calopteryx haemorrhoidalis

Portrait de Sympetrum

Il fut un temps où en Isère, cette espèce n’existait pas. On accusera le réchauffement climatique pour expliquer la présence désormais de plusieurs populations de cette Demoiselle méridionale dans le département. C’est dans les années 1980 qu’on a vu les premiers individus, d’abord dans la basse vallée de l’Isère, ensuite dans la vallée du Rhône vers l’Ile de la Platière par exemple.
Calopteryx haemorrhoidalis_Mathieu JUTON_femelle
Comment identifier cette espèce ?

Les Caloptéryx se caractérisent par leurs belles ailes colorées. Le Calopteryx hémorroïdal a le corps sombre, rougeâtre tendant parfois vers le noir. Les côté du thorax ne sont pas marqués et les ailes sont colorées chez les mâles sur la quasi totalité de la longueur, marquées de manière caractéristique par un arc sombre un peu en retrait de la pointe des ailes.

Répartition de l’espèce en Isère

Nous venons de souligner que les premiers individus vus en Isère l’ont été dans les années 1980. A la fin des années 2000 nous notons des populations sur quelques affluents du Rhône, comme la Varèze ou dans l’Isle Crémieu, le Bas Dauphiné et même la région de Grenoble où l’espèce s’est installée dans le secteur du Drac aval. Désormais chaque année a son lot de nouvelles populations, qui restent néanmoins réservées en terme d’effectif par rapport aux très grosses stations du sud de la Drôme ou de l’Ardèche.

Le Calopteryx hémorroïdal est localisé dans le bassin méditerranéen occidental, depuis le Maghreb à l’Italie en passant par l’Espagne et le sud de la France. En France elle est originellement méridionale ou présente sur le sud de la façade atlantique. Elle monte désormais jusque dans le département de l’Ain, en limite de la Savoie et occupe de manière régulière le département de l’Isère.

Écologie locale

C’est une espèce qui préfère les eaux claires et vives des cours d’eau méditerranéens. Elle occupe toutefois désormais des habitats similaires en Isère et dans les départements voisins. On ne la trouve pas au-delà de 400 m d’altitude dans la région, mais en Corse elle vit jusqu’à 700 m.

Phénologie – variations liées aux saisons

La période de vol de l’espèce en Isère est encore assez mal délimitée. On doit se fier aux observations des départements méridionaux pour dire qu’elle vole en général d’avril à août, mais on l’a vue jusqu’en novembre dans la Drôme ou les Bouches-du-Rhône.

Actions favorables à l’espèce

Il s’agit d’accueillir cette nouvelle espèce méridionale en cours d’installation dans le département en lui réservant des cours d’eau clairs, peu pollués et lumineux.