Chat forestier - Felis silvestris

Portrait de nature isère

Cette fiche espèce a été réalisée à partir de la fiche locale sur le Chat forestier (appelé aussi chat sauvage) existante sur le site du Parc naturel régional de Chartreuse ainsi que d'autres sources. Au niveau national, vous pouvez vous rendre sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) pour avoir la fiche espèce du Chat forestier à l'échelle de la France.
Chat forestier, Felis silvestris, photo de Cloudtail the Snow Leopard sur Flickr, CC-BY-NC-ND sur nature isère
Comment identifier cette espèce ?

En dehors des prairies où il chasse, il est extrêmement discret et facilement confondu avec un chat domestique.

Le chat sauvage et le chat domestique partagent un ancêtre commun, issu d’Afrique du nord et du Proche-Orient.

Le chat sauvage est légèrement plus grand, sa queue, surtout, plus touffue que celle de son cousin domestique, et arrondie au bout. Le chat sauvage se distingue également par son pelage rayé, et notamment par une épaisse bande noire le long du dos.

Mais ils sont souvent difficiles à différencier, en raison des croisements qui se produisent fréquemment entre les chats forestiers et les chats domestiques retournés à la vie sauvage, qu’on appelle chats harets. Les seules distinctions indiscutables sont la dentition… et bien sûr, le matériel génétique.

Répartition de l’espèce en Isère

L’espèce occupe le Jura, le Bugey et les secteurs proches du Nord-Isère (Isle Crémieu).

Depuis quelques années, l’animal a été repéré en Chartreuse. Et cette année, deux observations du chat forestier ont été signalées dans le Vercors.

Voir la carte des observations du Chat forestier de ces cinq dernières années sur Nature isère (données de Faune-isere.org)

Écologie locale

Le Chat forestier est une espèce forestière, occupant principalement des forêts de feuillus et mixtes d’altitude modeste. Il se rencontre ainsi essentiellement dans les régions boisées de plaine, de colline, de basse ou de moyenne montagne et des piémonts. 

Ce carnivore se nourrit à plus de 80 % de rongeurs (principalement des campagnols). Il choisit ses proies en fonction de leur abondance relative : selon les années, il chasse donc plutôt en milieux ouverts (prairies de fauche et pâtures) pour le campagnol terrestre, ou en forêt pour le campagnol roussâtre.

Solitaire, les contacts entre individus se limitent à la reproduction. De manière générale, le Chat forestier occupe des territoires relativement vastes et le territoire du mâle est souvent plus étendu que celui de la femelle. Le mâle est en effet plus mobile et vagabond que les femelles qui, elles, se tiennent dans un périmètre restreint (Schauenberg, 1981).  

Ce chat sauvage a besoin d’abris de gîte et de reproduction sous forme de cavités naturelles, le plus souvent de vieux arbres creux ou des cavités sous racines d’arbres âgés ou sous chablis. Au sein du territoire, il y a plusieurs gîtes diurnes (de deux à une dizaine) occupés parfois régulièrement, parfois temporairement par les Chats sauvages. 

Concernant la chartreuse, les données collectées ont permis de montrer le retour du chat forestier et sa reproduction sur l’ensemble du territoire, jusqu’à 1500 m d’altitude au moins en été. Il aurait du mal à subsister en hiver au-dessus de 1000 m d’altitude du fait du manteau neigeux, mais sa présence dans les Préalpes étant récente, beaucoup reste à découvrir sur son mode de vie en montagne. 

Phénologie – variations liées aux saisons

Le Chat forestier est une espèce sédentaire.

Le rut (période d'activité sexuelle pendant laquelle les mammifères cherchent à s'accoupler) se déroule à la fin de l’hiver et au printemps. Les naissances (2 à 6 chatons) ont lieu d’avril à septembre.

Actions favorables à l’espèce

Les chats errants ou laissés à l'abandon peuvent constituer une menace du fait des risques d'"hybridation", bien que ces individus soient assez rares dans les populations étudiées.