Cisticole des joncs - Cisticola juncidis

Portrait de LPO Isère

Petit passereau à tendance paludicole, la cisticole des joncs est très discrète en dehors de la reproduction. À l'inverse, dès le mois de février, les mâles se manifestent de façon caractéristique en poussant en vol une série de sons brefs, aigus et synchronisés avec le battement de leurs ailes.
Cisticole des joncs Par Anton Croos — Travail personnel, CC BY-SA 3.0
Comment identifier cette espèce ?

La cisticole des joncs est un petit passereau ne dépassant pas les 11 cm pour un poids de 5 à 12 g. Elle est notamment reconnaissable à sa courte queue, son plumage dorsal brun aux stries sombres bien marquées, son ventre clair de couleur blanchâtre à beige et son sourcil crème assez large et visible. Le chant bref, aigu et régulier qu'elle émet au cours d'un vol ondulant est également une particularité propre à l'espèce.

Répartition de l’espèce en Isère

La cisticole des joncs est peu commune en Isère. On la retrouve surtout dans le centre du département. L'espèce semble assez présente au niveau de la cluse de Voreppe, en Chartreuse, dans la vallée du Grésivaudan et en plaine de Bièvres. Des données plus ponctuelles font également état d'une présence dans l'Est Lyonnais et au niveau de l'Isle Crémieu.

Écologie locale

La cisticole des joncs est une espèce typique des plaines de basse altitude. Elle convoite notamment les grandes prairies ouvertes, les parcelles agricoles et les zones de friches dépourvues d'espèces ligneuses. Elle a besoin de hautes herbes pour chasser et établir son nid et s'installe ainsi souvent en bordure ou au sein de cultures ou de zones humides (roselières, prairies humides, marécages, etc.).

Phénologie – variations liées aux saisons

La cisticole des joncs est une espèce sédentaire. Elle construit son nid dès le mois de mars. La première ponte a alors lieu fin mars / début avril, la deuxième ponte fin juin, et la troisième et dernière ponte vers la fin du mois d'août. Le chant et le vol ondulé du mâle peut être observé durant toute la période de reproduction, soit du mois de mars au mois de septembre.

Actions favorables à l’espèce

La préservation de l'espèce passe avant tout par celle de ses habitats. Ainsi, les pratiques agricoles intensives sont à proscrire sur les lieux connus de présence de l'espèce. Il est important de préserver les zones de friches au sein des parcelles agricoles et de limiter, voire de stopper l'utilisation d'insecticides. Les zones humides, constituant le deuxième type d'habitat privilégié par la cisticole des joncs, ainsi que les hautes herbacées qui s'y développent, sont également à préserver afin de maintenir des zones favorables à sa nidification et son alimentation.