Couleuvre vipérine - Natrix maura

Portrait de LPO Isère

La couleuvre vipérine souffre depuis longtemps de l'amalgame avec les vipères. Elle n’a de « vipérine » que sa vague ressemblance avec une vipère, par sa tête triangulaire et sa livrée proche de celle de l’aspic. C’est un serpent totalement inoffensif, qui ne mord même pas. Par contre, lorsqu’elle est dérangée elle décharge ses glandes cloacales, enduisant son agresseur d’un liquide malodorant !
Couleuvre vipérine. © Rémi Fonters
Comment identifier cette espèce ?

Il s'agit d'une petite couleuvre (pupilles rondes et grosses écailles sur la tête) à la tête triangulaire et à motif dorsal proche de celui d’une vipère. C'est une espèce très variable d'un individu à l'autre : si certaines sont très bariolées, d'autres en revanche sont très uniformes. En général, elle la présence d'ocelles (taches claires cerclées de noir) sur les flancs sont diagnostics de cette espèce (notamment par rapport à la vipère aspic).

Répartition de l’espèce en Isère

La couleuvre vipérine est liée aux plaines alluviales du Rhône et de l'Isère. Côté Alpes, elle reste dans le fond de la vallée du Drac, au niveau de la Réserve naturelle des Isles du Drac.

Écologie locale

La couleuvre vipérine est intimement liée aux milieux humides, les rivières ou les lacs où elle peut trouver sa nourriture, des petits poissons et des amphibiens. Espèce plutôt d'affinités méridionales, elle ne monte pas au-delà de 900 m d'altitude.

Espèce ovipare, la couleuvre vipérine vient pondre en début d'été sa quinzaine d'œufs dans la terre des berges.

Phénologie – variations liées aux saisons

Ce serpent commence à limiter ses prises de nourritures à partir de fin août pour stopper entièrement son alimentation en octobre. L’hibernation aura lieu dans un trou ou un terrier abandonné. La cohabitation est possible avec plusieurs individus dans la même cachette, voire avec des espèces de serpent différentes. La reprise d’activité aura lieu aux beaux jours d’avril.

Les naissances ont lieu vers le mois de septembre.

Actions favorables à l’espèce

Comme pour toute espèce des milieux humides, il faut limiter les rejets de polluants dans la nature qui perturbent les zones humides. Ne pas retourner le sol proche d’un étang ou d’une rivière pendant la zone d’hibernation permet de protéger les individus.

Commentaire de l'auteur

Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments ! Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.