Fuligule morillon - Aythya fuligula

Portrait de LPO Isère

Le fuligule morillon est un petit canard plongeur particulièrement facile à reconnaître : noir et blanc, avec une petite huppe analogue à une mèche rebelle et des yeux jaune vif.
Fuligule morillon mâle. © Karine Drost
Comment identifier cette espèce ?

Le fuligule morillon mesure 47 centimètres pour une envergure d'environ 70 centimètres Le mâle, dans son ensemble, est noir hormis les flancs et le ventre blancs. Une huppe noire typique pend sur la nuque. Le bec est gris sauf son extrémité noire séparée par une fine ligne blanche. Les pattes palmées sont grises. La femelle a un plumage brun dessus et brun plus clair dessous, un bec et des yeux de même couleur mais sa crête est plus courte. Le juvénile ressemble à la femelle adulte mais avec un plumage plus clair et une huppe à peine esquissée, voire absente.

Comme les autres fuligules, le morillon est peu loquace. Il ne se manifeste guère hors période de reproduction.

Répartition de l’espèce en Isère

Si en hiver, le fuligule morillon fréquente les grands plans d'eau du département, il demeure très rare en été. Quelques individus nicheurs sont recensés en basse vallée de l'Isère.

Écologie locale

Le fuligule morillon fréquente le étangs, lacs, rivières lentes et fleuves comme les autres canards. Ce fuligule trouve principalement sa nourriture sous la surface de l'eau jusqu'à plusieurs mètres de profondeur. Son régime alimentaire est mixte, d'une part des mollusques bivalves (moules d'eau douce) et des insectes aquatiques (libellules), d'autre part des graines qu'il broute dans la végétation proche de l'eau.

C'est un oiseau sociable, même en période de reproduction où son nid est souvent proche d'autres individus et même d'autres espèces.

Phénologie – variations liées aux saisons

Le fuligule morillon est un migrateur partiel. S'il est sédentaire, voire erratique en Europe occidentale, les populations nordiques et orientales sont migratrices et viennent passer leur hiver en France. En hiver, l'espèce se montre particulièrement grégaire au point que certains rassemblements atteignent plusieurs centaines d'individus. La migration postnuptiale débute en septembre pour les deux sexes et le retour vers les aires de nidification s'étale de début février à mi-avril. Les mâles arrivent en premier sur les sites de reproduction pouvant s'expliquer par la mue qui est décalée entre les deux sexes.

La période de reproduction s'étale d'avril à septembre. La ponte compte 8 à 11 œufs gris vert dont l'incubation dure 25 jours. Les jeunes prennent leur envol au bout de 45 à 50 jours, mais ils sont indépendants bien avant.

Actions favorables à l’espèce

Le maintien des zones favorables à la nidification des fuligules dans les roselières est nécessaire. Il faut favoriser le maintien de la végétation aquatique sur les rives et à une gestion des niveaux d'eau pour ne pas exposer les nids à des inondations.

Par ailleurs, sur les sites de nidification et d'hivernage, l'établissement de zones sans activités récréatives pourrait s'avérer nécessaire.

Commentaire de l'auteur

Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments ! Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.