Hérisson d'Europe - Erinaceus europaeus

Portrait de nature isère

Le hérisson est connu pour fréquenter les jardins. Il sort dès la tombée de la nuit pour chasser invertébrés, amphibiens et reptiles ou se nourrir de fruits et de baies. Encore considéré comme commun et répandu, le hérisson d'Europe est de plus en plus exposé aux impacts anthropiques (pesticides, disparition de l'habitat, mortalité routière), ses populations diminuant régulièrement au fil des ans.
Hérisson d'Europe © Jérôme Carlin
Comment identifier cette espèce ?

La silhouette ronde du hérisson d'Europe recouverte de piquants ne sont plus à présenter. Unique en son genre dans le département, il ne peut être confondu avec aucun autre animal.

Répartition de l’espèce en Isère

Le hérisson d'Europe est présent sur la quasi totalité du département. Espèce typique de plaine, elle demeure très rare, voire absente, dans les massifs de la Chartreuse, du Vercors, de Belledonne, des Grandes Rousses, de l'Oisans et du Trièves. Les plus fortes densités sont, à l'inverse, observées dans le Grésivaudan, la plaine de Bièvre et l'Est lyonnais.

Écologie locale

Le hérisson d'Europe n'est pas très exigeant dans le choix de ses habitats. On le retrouve ainsi aussi bien en lisière de forêts qu'au sein de haies bocagères, de bosquets ou de zones en friche. Il fréquente également souvent les milieux plus anthropisés tels que les parcs ou les jardins d'habitation. Le hérisson d'Europe chasse au crépuscule et durant la nuit. Son alimentation est majoritairement composée de petits invertébrés (insectes, escargots, limaces...), mais également de fruits et d’œufs. Il peut également, bien que plus rarement, s'attaquer à des proies telles que les lézards, les serpents, amphibiens, oiseaux et petits mammifères.

Phénologie – variations liées aux saisons

Le hérisson d'Europe est une espèce crépusculaire et nocturne, active et observable surtout du printemps à l'automne. Les individus entrent hibernation dès la fin de l'automne, et ce, jusqu'au printemps, vers le mois d'avril. S'ensuit alors la saison des accouplements qui s'étale jusqu'en septembre.

Actions favorables à l’espèce

Il est important de lutter contre la disparition des zones bocagères et des petits boisements favorables à l'espèce en plaine. La limitation de l'usage des pesticides réduit également les intoxications d'individus en cas d'ingestion d'insectes contaminés. Les risques de mortalité routière peuvent être limités par l'installation de plus nombreux passages à faune dans les zones les plus dangereuses pour l'espèce. Enfin, des petites actions peuvent être prises à titre plus individuel, telles que l'aménagement de gîtes d'hivernage au sein des jardins et la création de petites ouvertures dans les clôtures trop hermétiques.