Pigeon ramier - Columba palumbus

Portrait de LPO Isère

Le pigeon ramier est le plus grand des pigeons présents sur notre territoire. Bien que convoitant en premier lieu les prairies, les milieux agricoles et les divers boisements des zones rurales, l'espèce a tendance à se rapprocher de plus en plus des villes.
Pigeon ramier Par Andreas Trepte — Travail personnel, CC BY-SA 2.5
Comment identifier cette espèce ?

Le pigeon ramier ressemble à ses cousins le pigeon colombin et le pigeon biset. On le distingue néanmoins de ces derniers grâce à la tâche blanche bien marquée présente de chaque côté de son cou.

Répartition de l’espèce en Isère

Le pigeon ramier est omniprésent en Isère, bien que plus rare dans les plus hauts massifs du département (Oisans et Grandes Rousses notamment). On note, à l'inverse, les plus nombreuses observations dans les secteurs de grandes plaines (Bièvres et Isle Crémieu) ainsi que dans la vallée du Grésivaudan, la cluse de Voreppe et le sud Chartreuse. L'espèce semble également bien présente dans toute la vallée du Drac ainsi que dans le Bas-Dauphiné et les Terres Froides.

Écologie locale

Le pigeon ramier convoite principalement les milieux boisés ainsi que les zones de cultures et de prairies, mais également les espaces plus anthropisés (parcs, jardins et villes). Il est, depuis peu, contacté jusque dans les centres-villes les plus denses (ex : Grenoble). Il se nourrit essentiellement de végétaux (graines, pousses, feuilles, etc.) et parfois d'invertébrés (insectes, gastéropodes, lombrics, etc.).

Phénologie – variations liées aux saisons

Le pigeon ramier est une espèce migratrice partielle. Elle entame la construction de son nid vers le mois de mars ou d'avril. La ponte a lieu aussitôt après et peut avoir lieu jusqu'au mois d'août, la durée d'incubation des œufs durant un peu moins de vingt jours. Les populations migratrices sont observables en très grand nombre à l'automne (entre les mois de septembre et de novembre), puis au printemps (du mois de février jusqu'à fin mai).

Actions favorables à l’espèce

La limitation des pratiques agricoles intensives ainsi que la préservation des zones de lisières et des boisements clairs en zone agricole sont des actions qui permettraient d'augmenter localement les effectifs des populations locales de pigeon ramier. La pression anthropique exercée par le biais de la chasse sur les populations migratrices n'est également pas à sous-estimer, car pouvant avoir un impact important sur l'espèce en cas de baisse de ses taux de reproduction.